Une année sous le signe de la tension locative à Paris et dans les grandes villes de France

Lodgis dresse pour la première fois le bilan annuel du marché de la location meublée traditionnelle en France. Profils des locataires des différentes villes, faits marquants, tendances, le leader français de la location meublée traditionnelle dévoile ses chiffres.

L’analyse d’Alexis Alban, président de Lodgis :
“L’année 2022 a été positive pour le marché de la location meublée traditionnelle avec un retour quasi à la normale, équivalent à celui de 2019 (dernière année de référence « pré-Covid »), et nous nous en réjouissons. Les locataires étrangers sont de retour, les besoins en hébergement toujours plus importants et les loyers en légère hausse… Grâce à nos implantations régionales, nous pouvons dresser une analyse solide du dynamisme de la location meublée en France.
Nous abordons donc 2023 forts du succès confirmé de la location meublée. L’année sera marquée par l’accompagnement des propriétaires dans le chantier de la rénovation énergétique de leurs biens, que nous préparons depuis plusieurs mois. Même si la location meublée traditionnelle longue durée est un segment du marché moins touché par le phénomène des passoires thermiques que celui du vide (la rénovation énergétique va dans le sens de la décence du logement meublé grâce au confort et aux équipements proposés aux locataires), nous mettons tout en œuvre pour conserver notre parc de biens et ainsi éviter de nourrir la pénurie de logements qui sévit actuellement.
Nous nous positionnons pour un rallongement des délais et une responsabilité partagée face aux enjeux de mise aux normes. La démarche collective est une nécessité impérieuse, pour accompagner les propriétaires bailleurs, assurer des conditions de vie décentes aux locataires et plus largement, participer à la protection de l’environnement.”

Un contexte de tension locative globale qui entraîne une augmentation des loyers partout en France

En 2022, Lodgis observe une hausse globale des loyers. A Paris, la hausse s’élève à +0,9 % et en région, la moyenne des hausses des villes où Lodgis est présent s’élève à +4,9 %. Montpellier affiche la plus grande augmentation des loyers (+8,8 %), suivie d’Aix-en-Provence (+6,7 %), de Lyon (+5,2%), de Bordeaux (+3,4 %) et de Toulouse (+1,8 %).

Cette hausse généralisée des loyers s’explique par un contexte de forte tension locative partout en France : en prenant la tension locative de Toulouse comme référence, celle d’Aix est 3 fois supérieure, celle de Bordeaux 5 fois supérieure, celle de Montpellier 10 fois supérieure et celle de Lyon 14 fois supérieure.

Non pas un, mais deux profils du locataire de logement meublé…

Fort de son parc de près de 10 000 biens en France, le spécialiste de la location meublée a noté de réelles différences entre le profil d’un locataire de meublé parisien et celui d’un locataire de meublé dans une grande ville de Région.

A Paris

• Les locataires sont internationaux à plus de 50 % et la part des locataires français est en baisse de 6,6 points par rapport à 2021. Les locataires internationaux viennent en majorité de l’Union européenne (28,6 %, soit +3,8 points qu’en 2021) et de l’Amérique du Nord (8,54 %, soit +1,9 points qu’en 2021).
• A Paris, la proportion d’étudiants et de professionnels en mobilité est assez équilibrée (respectivement 41 % et 50 %). Lodgis compte une augmentation des locataires étudiants avec + 2 points par rapport à 2021.
• A Paris, 19% des projets locatifs sont de moyenne durée et se concrétisent par la signature d’un bail mobilité (soit +2 points par rapport à 2021). Lodgis note une baisse importante du bail résidence principale avec -3,2 points par rapport à 2021, soit 47,2 %.
• Logiquement, la durée de séjour des locataires de meublés parisiens est en baisse : elle passe de 9,2 mois en 2021 à 8,7 mois en 2022 (soit -4,6 %).

En Région

• La clientèle Lodgis est à 93,1 % française sur toutes les villes de région (Lyon, Bordeaux, Toulouse, Aix et Montpellier). Lodgis note tout de même une légère augmentation des locataires internationaux (+3,2 points par rapport à 2021).
• Globalement en région, les professionnels en mobilité sont les plus nombreux (69 %) et les étudiants ne représentent que 29 % des locataires Lodgis. Toutefois, on note quelques disparités en fonction des villes : à Lyon, Toulouse, Aix-en-Provence et Montpellier, en moyenne 70 % des locataires louent un bien pour des raisons professionnelles et 20 à 30 % pour des études. A Bordeaux, Lodgis remarque l’inverse : 2/3 des locataires sont étudiants et seulement 1/3 sont des professionnels en mobilité.
• Les locataires en région signent à plus de 90 % des baux de résidence principale.
• Logiquement, les séjours des locataires en région sont beaucoup plus longs que les séjours des locataires parisiens : 12,1 mois en moyenne sur les 5 villes, une moyenne similaire à celle de 2021. Cette durée de séjour s’explique par des déplacements pour des stages ou des semestres étudiants étrangers moins nombreux, mais aussi, par le choix plus restreint en logements meublés : les locataires qui trouvent un logement ne prennent pas le risque d’en changer.

Quel type d’appartements louent les locataires Lodgis ?

Les locataires Lodgis ont loué en majorité des studios (44,8 %) et des appartements disposant d’une chambre (39,2 %) de manière similaire entre Paris et les villes en région. Cette répartition est un reflet de la typologie du parc meublé essentiellement constitué de petites superficies.

Lodgis remarque une légère baisse de la part des studios (environ -1 pt) à Paris, Lyon, Bordeaux et Toulouse. En parallèle, Lodgis note une légère augmentation de la part des biens plus grands qui sont privilégiés par les familles et les colocations. Par exemple, à Paris, la part des appartements proposant 2 chambres est en augmentation de +1,3 pts par rapport à 2021. Mais les biens plus grands ne sont pas assez nombreux sur le marché pour satisfaire la demande du point de vue de Lodgis.

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