En ce début d’année, Lodgis dévoile son baromètre annuel de la location meublée traditionnelle à Paris. L’année de tous les records pour Lodgis :
L’analyse d’Alexis Alban, Directeur Général Adjoint chez Lodgis
“Le fort engouement pour la location meublée s’est confirmé à Paris et dans les grandes agglomérations françaises, autant du côté des propriétaires que des locataires : chez Lodgis, en 2019 nous avons constaté une augmentation de 10% (en volume) de la demande d’hébergements en location meublée par rapport à 2018. On note aussi une explosion de la demande des propriétaires : + 30% de mandats signés. Des records dont nous nous réjouissons !
En effet, d’un côté, la location meublée répond aux nouveaux usages et besoins d’habitation temporaires auxquels doit faire face aujourd’hui le marché de la location et de l’autre, elle offre aux propriétaires des avantages non négligeables (souplesse, maîtrise et garantie du loyer, avantages fiscaux, usure des biens moins rapide).
Nous notons que de plus en plus de propriétaires se détournent de la location saisonnière et de ses contraintes (réglementation contraignante, logistiques imposantes, plus-values relatives). Le bail mobilité encourage aussi cette évolution et remporte l’adhésion des locataires et des propriétaires : véritable reconnaissance de la mobilité des premiers, il donne un cadre réglementaire clair et une nouvelle opportunité pour les seconds de maîtriser et d’optimiser la location meublée en toute légalité.
Nous assistons à une véritable démocratisation de la location meublée, encouragée par les nouvelles façons de vivre et de consommer l’immobilier : la mobilité l’emporte de plus en plus sur la stabilité et l’achat immobilier est davantage tourné vers l’investissement locatif.
C’est d’ailleurs pour répondre à cette demande croissante des propriétaires et des locataires que nous nous sommes implantés en 2019 sur les marchés toulousain, bordelais et lyonnais. Un nouveau défi pour Lodgis, leader actuel de la location meublée en Ile-de-France”.
L’entrée en vigueur du bail mobilité fin 2018 a confirmé et accéléré ce succès : chez Lodgis, 30% des locations meublées réalisées en 2019 sont des baux mobilité, une véritable réussite.
“Cela vient redistribuer les cartes des contrats de location meublée ! Nous nous réjouissons d’avoir cru dès le départ à ce nouveau bail. Grâce à lui, les propriétaires louent sereinement sur de courtes durées, sans prendre de risque par rapport à la réglementation en vigueur. Il y a cependant un revers à ce succès : certains locataires, avec un véritable besoin d’hébergement temporaire (relocation, hospitalisation d’un proche, séparation, etc.), ne peuvent bénéficier du bail mobilité du fait de leur motif de séjour non éligible. Ils se heurtent alors à la frilosité des propriétaires qui demandent des raisons justifiées de mobilité. Pour transformer l’essai, il sera sûrement nécessaire de faire évoluer les critères d’éligibilité au bail mobilité”, affirme Alexis Alban.
A Paris, les loyers de la location meublée ont légèrement augmenté en 2019 (+ 1%) pour atteindre les 37,71€ HC / m² / mois. Cette hausse reste toutefois contenue par rapport à l’inflation qui est de 1,4% sur l’année.
L’encadrement des loyers n’a donc pas eu d’impact sur les loyers, qui restent au final relativement stables. “Nous nous réjouissons de cette stabilité : nous avions bien préparé les propriétaires que nous accompagnons”, indique Alexis Alban.
Lodgis note une augmentation de 5 points de la part des locataires français (36%) par rapport à 2018 (31%). La part des locataires originaires du reste du monde diminue (- 1 point pour l’Asie soit 8,8%, - 0.3 point pour l’Amérique du Nord soit 11,3%, - 0.7 point pour l’Amérique du Sud soit 4,4%). Parmi les européens (32,1%), ce sont les locataires originaires d’Italie qui sont les plus nombreux (près d’un tiers). A noter également une hausse importante des locataires du Royaume-Uni (+ 1,1 point) qui se positionnent sur la seconde marche du podium européen.
Les professionnels en mobilité sont de plus en plus nombreux : + 4 points en 2019, soit 50,7% des locataires de meublé. “Il s’agit d’une véritable tendance de fond : les professionnels sont de plus en plus mobiles. Grâce au bail mobilité, les professionnels se dirigent désormais moins vers des locations saisonnières touristiques ou des hôtels, mais davantage vers des appartements en location meublée traditionnelle, qui, au-delà d’offrir confort et autonomie pour un coût moins onéreux la plupart du temps, leur donne le sentiment d’avoir un véritable chez-soi, et ce, même en période de mobilité”, analyse Alexis Alban.
Les séjours liés aux études sont stables en 2019 : 37,6%, soit une légère hausse de 0.3 point par rapport à l’an passé.
A l’inverse, les séjours pour d’autres motifs (relocation, travaux, etc.) chutent à 11,7% (soit -4,6 points). “Nous pouvons l’expliquer notamment par le fait que ces locataires ne peuvent pas bénéficier du bail mobilité car les propriétaires hésitent à louer leur bien meublé pour quelques mois sans raison de mobilité valable”, selon Alexis Alban.
Les biens de petites surfaces sont toujours les appartements les plus loués : 47% sont des studios, 39,7% des biens avec une chambre.
La durée de séjour des locataires s’allonge, avec des baux longues durées de plus en plus nombreux : la part des baux de plus de 12 mois (23,4%) gagne 5,1 points par rapport à 2018. La durée moyenne de séjour à Paris passe ainsi à 204 jours (193 jours en 2018). “La location meublée séduit également les locataires qui souhaitent s’installer durablement, mais rapidement et facilement, sans avoir à investir dans du mobilier et des équipements”, explique Alexis Alban.
“Cet engouement pour la location meublée nous amène à repenser les grands enjeux du marché pour les prochaines années”, annonce Alexis Alban. “Le métier d’agent immobilier devra évoluer et être repensé pour mieux définir les contours de son rôle, de sa valeur auprès du client, du service et de l’accompagnement personnalisé de demain à apporter aux locataires et aux propriétaires. La prochaine proposition de loi Mickaël Nogal est louable : nous voyons d’un bon œil que la loi fixe des standards pour donner un statut et un cadre aux professionnels de l’immobilier afin de renforcer la confiance et apaiser les relations entre bailleurs et locataires. Nous louons cette intention de redonner du sens et de la valeur ajoutée à notre rôle de professionnel et d’expert de l’immobilier car elle est en phase avec notre approche du métier : conseiller et accompagner propriétaires et locataires”. Alexis Alban nuance : “Il faudra toutefois définir des limites à cette proposition de loi. Il faut se donner les moyens et la liberté de faire évoluer les modèles, mais en collant aux réalités diverses des usages : les professionnels de l’immobilier ne pourront pas supporter tous les coûts que cette proposition risque d’engendrer”.
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